D’après les archives consulaires françaises1, sa fondation date de 1867, année de la première loi ottomane appelant à l ... né comme Wâsif Jawharîyya dans la vieille ville de Jérusalem, était issu d’une famille musulmane dont plusieurs membres avaient travaillé comme interprètes au tribunal (mahkama shar’îyya). Parmi ces confessions et nationalités diverses, citons : 55Les orthodoxes romains : à l’époque de la conquête de la Palestine par les musulmans, cette communauté de l’église orientale était la plus importante de Jérusalem. Ce nombre est très faible comparé à celui des dukkâns de Damas (6 900 dukkâns) la même année, selon Qasâṭilî 44. Dès la fin de la période égyptienne (1831-1840), le pays a été pris dans une spirale néfaste : vagues d’affrontements entre civils et raids de bédouins 161 qui ont entraîné la mort de milliers de personnes. Dans ce rapport, le consul écrivait : « Un journal arabe local, al-Munâdî (le crieur public) vient de publier un article dirigé contre le Mutaṣarrif au sujet de la question sioniste. Ces masṭabas ont été détruits en 1863 par l’administration locale de Jérusalem qui a également procédé au numérotage des dukkâns afin de les distinguer les uns des autres30. 108On remarque que, d’après les journaux régionaux parus lors de la période concernée par notre recherche, les gouverneurs nommés à l’époque du mouvement des Jeunes Turcs ont brillé par leur incompétence et leurs agissements adverses aux aspirations de la population de Jérusalem. La solution du partage territorial ayant été entérinée, il convient de savoir à qui reviendra la ville. 110Le 2 septembre 1912, le consul français à Jérusalem a envoyé un rapport sur ces événements portant le titre « Le Mutaṣarrif de Jérusalem et le Sionisme » à monsieur le Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères à Paris. 188 Sijill, 358, au début Rajab 1287 /1871, p. 7; sijill 358, 17 Dhû al-Qa‘da 1287/1871 p. 53; sijill 358, 24 Dhû al-Qa‘da 1287/1871, p. 55-56; sijill 358, 29 Rabî‘ II 1288/1871, p. 70-71. Par contre, des sources israéliennes sur ce sujet et notamment les rapports de l’historien Ben-Arieh ont avancé des chiffres plus importants pour Jérusalem la même année, soit 75 000 individus dont 50 000 juifs. A l’intérieur de cet édifice, il y a une tour immense appelée « Burj Dâwûd » construite par Soliman le Magnifique ; al-Ḥanbalî, 1973, vol. En plus des magasins spécialisés dans le négoce de l’huile, du savon et des pressoirs d’huile, ce marché comptait plusieurs huileries et savonneries qui importaient l’huile des régions avoisinantes pour la fabrication du savon. Citons encore le couvent Mâr Girjis situé dans le Maḥallat al-Mawârina (quartier des Maronites) près de Bâb al-Khalîl et le khân des coptes, dans le quartier chrétien entre Bâb al-Khalîl et l’église du Saint Sépulcre 116. 198 Al-Bashîr, N. 1038, 17 Âb 1892, p. 2. Chaque groupe était sous la protection d’un pays étranger : les catholiques sous protection française, les protestants sous protection britannique et les orthodoxes sous protection russe 109. 135, p. 170-190. Chaque brique et chaque pierre sont imprégnées par l’histoire. Selon ces statistiques, la population de Jérusalem et de sa campagne comptait 29 873 sujets en 1849, dont 5 841 dans la ville de Jérusalem. En 1889, elle fut spécialement aménagée et élargie pour permettre le passage de la voiture impériale de Guillaume II, lui-même ayant choisi de faire son entrée dans la ville à cheval 16. Elle dit : « Les quartiers résidentiels constituaient aussi des entités administratives, avec un shaykh ḥâra qui faisait la liaison entre les autorités et les habitants. Vers les années 1880, bon nombre d’entre eux se sont déplacés dans un secteur que l’on appellera plus tard marché d’Hébron, car nombre de ses habitants étaient originaires d’Hébron. 28Les maisons de la ville de Jérusalem étaient bâties en pierre 47 et se distinguaient par leurs murs à l’aspect irrégulier. Les registres des cadis de Jérusalem indiquent qu’il était du devoir du futur acquéreur d’une parcelle de terrain de se présenter au Conseil, sur convocation. En troisième lieu, de grandes vagues d’immigrés juifs se sont installés à Jérusalem, ce qui a entraîné une augmentation massive de la population juive déjà en place. 187 Sijill, 358, 7 Sha‘bân 1289/1872, p. 6-7. À partir de 1858, le dirigeant de Jérusalem a pris l’appellation de wâlî ou mutaṣarrif (gouverneur), c’est du moins ce que nous indiquent les ordres impériaux 178 (awâmir sulṭâniyya) émis par la province de Jérusalem 179. Plus près de la porte de Damas, le rabbin Moise Wittenburg avait acheté une maison et fondé une synagogue 96. Nous avons remarqué en outre qu’il y avait treize personnes assises à la table d’hôtes de la salle des fêtes de la ville de Jaffa 201. 33Nous avons donc choisi, dans le cadre de notre recherche, d’utiliser le terme maḥalla tel qu’il figure dans les registres du tribunal de Jérusalem. Ils n’incluent pas les immeubles non loués ni ceux loués par d’autres moyens d’exploitation des biens waqfs comme, par exemple, le khulû ou le ḥikr ; c’est le cas de 13 dârs, 22 dukkâns, 2 parcelles de terre, un furn et une maṣbana qui sont loués par le biais du ḥikr et qui sont situés dans la Maḥallat al-Sharaf 92. 125 Preine, 2001, p. 347-359. 43Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, le quartier juif était non seulement géographiquement et démographiquement petit et bien circonscrit, mais il était composé, pour l’essentiel, de bâtiments loués par des propriétaires arabes et par des biens waqfs 82. Conformément à la loi des Conseils municipaux, le droit de vote était accordé à chaque personne âgée de vingt ans, possédant un casier judiciaire vierge et versant une taxe annuelle de 50 qirshs. À Jérusalem, nous n’avons relevé aucune numérotation avant 1860 pour les habitations décrites dans les documents de waqf. Le suflî est constitué de quatre bayts, deux d’entre elles sont anciennes, une à l’ouest, l’autre au sud ; plus deux autres dârs construites par le fondateur lui-même, l’une à l’ouest, l’autre au nord, flanquées d’une cuisine à l’est, au bas d’un escalier et surplombées d’un réservoir d’eau, d’une cour (sâḥa samâwiyya) et de ḥammâms. Aucun voyage au Moyen Orient En savoir plus Dans le cadre de cette division, les Arabes du nord de la péninsule Arabique étaient appelés Qays et les Arabes du sud Yamans. Jérusalem et ses environs ont été redéfinis comme une mutaṣarrifiyya, rattachée administrativement et donc partie intégrante de Damas pendant dix ans 185. ‘Abd al-Laṭîf 218. À l’intérieur de la vieille ville, les Russes possédaient également le couvent al-Maskûbiyya, à l’est de l’église du Saint-Sépulcre, près de l’entrée du Khân al-Zayt 127. ». 159 Pour cette révolte, voir Manna‘, 1995, p. 77-80 ; Tûmâ, s. d., p. 92-96 ; Kimmerling, 1994, p. 3-36. 6Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la majorité des bâtiments de Jérusalem étaient situés intra-muros et rares étaient les installations qui se trouvaient en dehors des murailles de la vieille ville. Citons, par exemple, les familles al-Ḥusaynî, al-Khâlidî, al-Nashshâshîbî, al-‘Alamî, al-Dajjânî, etc. Voir Golvin, 1967, p. 101-138; Cohen, 1990, p. 131-133. Elles étaient situées dans le quartier Bâb Ḥiṭṭa. Pendant ces 6 années, c’était une mutaṣarrifiyya. Il statue sur les causes civiles et criminelles qui excèdent la compétence des tribunaux civils des cazas et sur les appels interjetés par les parties contre les jugements de ces tribunaux, conformément à la loi. Mais un peu après la tourmente révolutionnaire, ce dernier devient insuffisant et les édiles entreprirent alors d’édifier l’actuelle mairie dans laquelle ils purent s’installer plus confortablement à partir de 1855. 124Une fois la demande accordée par le Conseil, l’acheteur devait se présenter au tribunal religieux de Jérusalem pour finaliser la transaction de vente ou d’achat. Il précise que ces chiffres n’incluent pas les étrangers qui vivaient dans la ville et contribuaient à augmenter le nombre de juifs et de chrétiens 174. Les rues de Jérusalem, elles aussi, étaient baptisées selon des points de référence telle la rue Bâb al-Ḥadîd, nommée d’après l’une des portes du Ḥaram al-Sharîf, ou bien la rue Ḥammâm al-‘Ayn, et la rue Bâb al-Sâhira. De ce fait, nous nous bornerons à observer seulement quelques modèles relatifs à l’évaluation démographique de Jérusalem, ville ou province. 9Al-Ḥanbalî 6 nous dépeint Jérusalem en ces termes : « Jérusalem, quant à elle, à notre époque, est une ville très importante, avec des édifices bien conçus entre montagnes et oueds, quelques-uns bâtis en hauteur, d’autres assez bas. 15•La porte de Bâb al-Asbâṭ (la porte des Tribus d’Israël) est aussi appelée Bâb Sittî Maryam (la porte de Marie), parce que « le chemin qui y passe mène au tombeau de la Vierge » (selon la tradition qui fait naître la Vierge non loin de cette porte par laquelle les caravanes se dirigeaient vers Jéricho et la mer Morte). Mais après la création par l’Empire ottoman de la province de Jérusalem en 1858 et le renforcement de la sécurité par la présence administrative et militaire ottomane, la ville s’est développée à l’extérieur des murs. Au nord-ouest de la Maḥallat al-Sharaf et au sud de la Maḥallat al-Qarrâ’în, de chaque côté de Ṭarîq Bâb al-Silsila se trouvait la Maḥallat al-‘Asalî baptisée en l’honneur de la famille al-‘Asalî 158. L’unique source d’air et de lumière de ces allées et de ces marchés venait soit de leurs extrémités, soit de petites ouvertures faites dans les terrasses. 143 Voir, par exemple, Amédée, 1866, p. 160 ; Baedeker, 1893, p. 22-23. À titre d’exemple, Baedeker dit que le nombre d’habitants à Jérusalem vers 1893 est « d’un peu plus de 40 000 habitants dont environ 7 560 musulmans, 28 000 juifs, 2 000 latins, 150 grecs catholiques, 50 arméniens catholiques, 4 000 grecs orthodoxes, 510 arméniens, 100 coptes, 75 éthiopiens, 15 syriens et 300 protestants » 170. Parmi les biens des Coptes figurait également le couvent Anṭûnyûs connu aussi sous le nom de Grand Couvent au nord-est du Saint Sépulcre, qui renferme deux églises : l’église du saint Anṭûnyûs et l’église de la Reine Hélène. 112Par ailleurs, certains de ces dirigeants ont abusé de leur pouvoir en permettant la mainmise de leurs descendants sur les biens-fonds des waqfs. À partir de la Porte du Khân al-Faḥm et jusqu’à la Porte du Qanṭara (petit pont) al-Jabîlî, se trouvait le marché de Sûq Khân al-Faḥm et depuis le petit pont jusqu’à l’escalier des Ḥarâfîsh s’étendait le Sûq al-Ṭabbâkhîn (marché des cuisiniers). L'esprit de Jérusalem - Découvrez l'histoire qui remonte à des milliers d'années. 89 Waqf 2/18,3/1918/13 ; 2/43,3/1931/13 ; 2/46,3/1932/13 ; 2/24,3/1926/13 ; 2/26,3/1927/13 ; 2/27,3/1927/13 ; 2/22,3/1923/13. Pour la description du ḥûsh à Jérusalem au XIXe siècle, voir Roaf, 2000, p. 391. En 1307/1889, ‘Alî al-Maghribî était le premier mukhtâr de la Maḥallat al-Maghâriba ; en 1307/1889, ‘Alî b. 95 Selon Young, « à dater du régime du sultan Maḥmûd, le Grand Rabbin, élu par la communauté, devait être proposé à la sanction du sultan et en 1939, le Grand Rabbin Shemoun Haim fut révoqué au bout d’un an parce qu’il était de nationalité étrangère. Le mukhtâr, tout comme les membres des Majlis Ikhtiyâriyya (Conseil des hommes sages), devait répondre à certains critères. Avec l’assouplissement de la législation ottomane, sous l’influence des puissances européennes, l’achat de terres et la construction en dehors de la Vieille Ville débutent dans les années 1860. En raison de leur expérience et de leur bonne connaissance de la vie des quartiers, les mukhtârs participaient aussi aux séances du tribunal religieux de Jérusalem où leur aide était précieuse dans la résolution de problèmes tels que litiges et disputes entre habitants du quartier 69. 98Durant la période de 1871 à 1874, l’Empire ottoman a exprimé son intérêt croissant pour Jérusalem en la séparant de l’administration des provinces syriennes afin de mieux la contrôler. Prev. Toujours selon ‘Ârif, ce chiffre augmenta fortement au milieu du XXe siècle, pour atteindre 3 110 dukkâns en 1947 dont 1 358 tenus par des musulmans, 954 par des chrétiens et 798 par des juifs 46. 88Dans le cadre de sa recherche sur la population de Jérusalem, Abû Bakr s’est, lui, basé sur les statistiques livrées par Albert Ruppin, l’un des principaux représentants du mouvement sioniste chargé de l’achat de terres dans l’enceinte de la province de Jérusalem et à l’extérieur au début du vingtième siècle. On peut citer, par exemple, la révolte populaire contre le gouvernement égyptien en 1834, les conflits entre habitants musulmans sous la bannière Qays et Yaman, l’absence de sécurité suite à des « affrontements entre civils » et les raids des bédouins. Tout cet engrenage a largement contribué à modifier le système administratif, social et économique de la ville. plan 3). 49Avant 1850, la communauté juive de Jérusalem était, en grande partie, d’origine séfarade. 122 ‘Ârif, 1992, p. 534 ; ‘Ârif, s. d., p. 254. On disait même qu’il faisait partie du couvent du Sultan, ce qui était un sujet de litige permanent entre les Éthiopiens et les Coptes de Jérusalem. 85Parmi les études les plus fiables réalisées sur la population de Jérusalem au cours de la seconde moitié du XIXe siècle figurent celles de Schölch. Leur rivalité a laissé son empreinte dans la course au pouvoir et en particulier l’aspiration aux postes administratifs clés de la ville, comme celui de président de la municipalité de Jérusalem 163. Il comprenait la maison des évêques russes, un consulat, un hôpital, deux églises et plusieurs logements pour les pèlerins russes, tous construits en 1860. Après trente-sept ans, ce noyau a augmenté, pour atteindre 60 000 individus » 167. Ils devaient, entre autres, avoir la nationalité ottomane depuis au moins dix ans, être âgés de plus de trente ans, avoir un casier judiciaire vierge, et ne pas être employés dans l’armée232. Comme toute ville, le charme et l'essence de Jérusalem sont mieux absorbés par ses rues. Le quartier arménien est situé au sud-ouest de la vieille ville ; il est limité au nord par Suwayqat ‘Allûn et le Sûq al-Bâzâr, à l’ouest par Ṭarîq Ḥârat al-Nabî Dâwûd (rue du quartier du prophète David), et au sud et à l’ouest par les murailles de Jérusalem (cf. E n 1856, après la guerre de Crimée, la France, ayant apporté son aide à la Turquie dans sa lutte contre la Russie, reçut en cadeau de remerciement plusieurs lieux en Terre Sainte. De même, quatre autres membres musulmans élus par les notables de la capitale de la province et reconnus pour leur droiture, leur compétence et leur bonne conduite, et un membre unique de chaque communauté non musulmane feront partie du Conseil à titre temporaire. Cette expansion hors des murailles était aussi motivée par un souci de préservation contre la croissance démographique provoquée par l’augmentation de l’immigration juive 3. Ils ont été les premiers à construire en dehors des murs de la vieille ville, vers 1856.